Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Kassaman binnazilat ilmahiqat..." le plus noir des crimes est celui qui consiste à obscurcir la conscience politique et d’égarer tout un peuple" d'Emile ZOLA

Le nom de ce blog est sans doute évocateur de notre "nachid el watani" tant décrié par le passé parce que, associé au pouvoir Algérien illégitime. Après des décennies de disettes. Je voudrais faire de cet espace, un coin où tous mes compatriotes et autres amoureux de libertés, de démocratie, ou tout simplement d'histoire pourraient s'exprimer librement. En ce sens, nous vous souhaitons la bienvenue. En hommage à Nacer Hachiche, repose en paix et à bientôt ! Pour garder le contact avec notre chère patrie : http://www.alger-presse.com/index.php/presse-fr


Comment Bouteflika va-t-il gérer le front social ?

Publié par The Algerian Speaker sur 28 Décembre 2014, 19:52pm

Catégories : #CHI IDDAHAKK ou CHI IBBEKKI

Les experts (hacha nâama) d' El Mouradia
Les experts (hacha nâama) d' El Mouradia

L’après-pétrole» n’est plus ce slogan creux que plus personne ne prenait au sérieux depuis son lancement sous Boumediène. Cet «après-pétrole», nous y sommes déjà et plus tôt que prévu. Nous y sommes sans son alternative avec une économie entièrement dépendante des cours du baril. Or, ce baril dont les prix se sont envolés depuis les premières années 2000, perd, brutalement et en seulement six mois, la moitié de sa valeur. En termes concrets, nous sommes déjà en crise. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) Et qui mieux que Abdelaziz Bouteflika pour s’en rendre compte, lui qui doit ses seize années de règne, surtout et avant tout, à cette providentielle embellie des marchés pétroliers qui a accompagné ses trois précédents mandats. Avec un baril constamment en dessus des cent dollars, Bouteflika pouvait gouverner et se faire reconduire à la tête de l’Etat avec une aisance que lui envieraient bien des chefs d’Etat. Davantage que la fraude, la manne financière pétrolière est une arme de pouvoir redoutable. Amassée sans aucun mérite particulier dû à un quelconque programme économique de génie, cette manne permettra, tout à la fois, d’affronter les besoins sociaux, d’écraser les campagnes électorales à coups de dizaines de milliards de dollars, de faire face à la moindre petite contestation sociale et, voire même de corrompre (il n’y a pas d’autres mots pour qualifier la chose) des pans entiers de la société. De diverses manières, Bouteflika se permettait, grâce à cette manne, «d’acheter» la paix sociale ou alors des soutiens intéressés. En 2011, quelques foyers réduits de contestation mais surtout le traumatisme provoqué par la violence d’«un printemps arabe» surgi de nulle part et qui balayera, en quelques jours seulement, des régimes entiers en Tunisie, en Egypte, et en Libye, ont immédiatement donné lieu, chez nous, à une nouvelle «politique de l’emploi». Une nouvelle politique vraiment inédite. Au mépris de la plus élémentaire des règles économiques, des dizaines de milliers de chômeurs ou même qui ne le sont pas, seront propulsés chefs d’entreprises, privées de surcroît, grâce à l’Ansej et donc à l’argent de l’Etat qui financera, le plus souvent, des projets inutiles pour l’économie et la communauté nationale et parfois même fictifs. L’Etat lui-même, le plus gros employeur du pays, se lancera dans une politique du «tout-recrutement» dans la Fonction publique, sans aucune raison apparente ! Des recrutements massifs inonderont les divers corps de la Fonction publique qui sera par ailleurs mise à rude épreuve par des augmentations salariales générales, systématiques, répétitives pour certains secteurs et avec effet rétroactif allant sur quatre, voire cinq ans. L’année 2013, et dans le cadre de la mise en place du dispositif d’ensemble en prévision d’imposer le quatrième mandat, la démesure atteint des pics jamais égalés. Nous avons eu droit à des «cent locaux commerciaux pour chaque commune», des projets Ansej et Anem, c'est-à-dire à des distributions de crédits, sans retenue, à l’encore des recrutements massifs dans la Fonction publique, à un programme spécial Sud en matière d’emploi pour le moins populiste, injuste et suicidaire au plan économique. Dans les wilayas du Sud, le certificat de résidence tient lieu de diplôme pour se faire recruter y compris et surtout par les grandes compagnies pétrolières. Tout cela , on pouvait bien se le permettre en période faste où, de toutes les manières, le programme économique du gouvernement n’est qu’une planification de la distribution et de la consommation de la richesse et non pas l’inverse comme cela devait être. Mais plus, désormais ! Bouteflika qui a convoqué un vrai Conseil de crise, mardi dernier, le dit en des termes crus : «La crise est sévère et elle est inquiétante.» Immédiatement après, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, annoncera les premières mesures d’austérité, même s’il prend le plus grand soin d’éviter l’emploi de ce terme qui fait peur : gel de tous les recrutements dans la Fonction publique et dans tous les secteurs et plus aucune augmentation des salaires pour 2015. Bouteflika, qui a déjà «modéré» les ambitions de son plan quinquennal avec la suppression pure et simple de nombreux projets et la réduction du budget de fonctionnement de l’Etat, maintiendra-t-il cette fermeté, et donc ce défi vis-à-vis du front social pour revenir à des normes conventionnelles en matière de gestion d’un pays, advienne que pourra ?

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article

Archives

Nous sommes sociaux !

Articles récents